Décidément, le Président de la République n’aura pas mis longtemps à renouer avec sa vieille méthode ! Lors d’une rencontre journalistique, Emmanuel Macron s’est fendu d’une nouvelle déclaration tonitruante pour réaffirmer sa volonté de dégrader encore les conditions de départ en retraite des salarié-es du public comme du privé, recyclant toutes les lubies libérales.
Décidément, le Président de la République n’aura pas mis longtemps à renouer avec sa vieille méthode ! Lors d’une rencontre journalistique, Emmanuel Macron s’est fendu d’une nouvelle déclaration tonitruante pour réaffirmer sa volonté de dégrader encore les conditions de départ en retraite des salarié-es du public comme du privé, recyclant toutes les lubies libérales.
Après avoir refusé cet été d’engager une politique d’augmentation des salaires, lui substituant une politique « incitative » de défiscalisation et de désocialisation d’une part de la rémunération du travail, après avoir dégelé la valeur du point d’indice à un niveau très inférieur à l’inflation, il annonce maintenant un nouveau « moment douloureux » après avoir prophétisé « la fin de l’abondance ». Manifestement, pour les retraites, tous les pires scénarios sont en réflexion : recul à 64 ans de l’âge de départ, allongement de la durée de cotisation et renforcement du système de décote-surcote… Le tout pour financer les politiques publiques de santé, d’éducation, de transition écologique! Bref, tous les ingrédients pour diminuer drastiquement le montant des pensions pour les futures retraité-es, pour faire reculer le droit de partir en retraite… Par contre, quant il s’agit de plafonner les dividendes de la finance, quand il s’agit de débattre d’une politique fiscale juste et redistributive, tout à coup, le ton martial prétendûment réformateur laisse la place à un silence assourdissant !
Pour la FSU, une telle politique est à l’inverse de celle qu’il faudrait au pays aujourd’hui pour faire face à la crise. Plutôt que d’affaiblir tous les mécanismes salariaux et sociaux de redistribution des richesses pour garantir les conditions de vie de tout-es et juguler tous les accroissements d’inégalités promis par cette politique.
La FSU oppose à ce discours dans la droite ligne du passé, sa revendication d’un droit à la retraite à taux plein dès 60 ans… La FSU, avec les personnels, avec les retraité-es, construira toutes les mobilisations nécessaires pour s’opposer à toutes les nouvelles dégradations promises pour le droit à la retraite.
Non M. le Président, le système de retraite n’est pas en danger !
Non M. le Président, le recul de l’âge, l’allongement de la durée de cotisation et la baisse organisée des pensions ne sont pas acceptables !
Les Lilas, le 13 septembre 2022