Au-delà des retraites, c’est toute la protection sociale qui subit les conséquences de la stigmatisation de la dépense publique. Présentant la stratégie nationale de santé, à la veille de la communication sur le PLFSS 2014, la ministre n’a donné aucune précision sur les moyens des économies annoncées. La FSU s’opposerait à de nouveaux déremboursements ou franchises. Il faut rompre avec la logique qui réduit de plus en plus le rôle de l’assurance maladie obligatoire au profit du développement de l’assurance maladie complémentaire, livrée aux appétits financiers. A cet égard, l’ANI du mois de janvier qui prétend « généraliser » la complémentaire santé, en laissant de coté les chômeurs de plus d’un an, les agents publics, les retraités est porteur d’un modèle de protection sociale auquel la FSU s’oppose.
La ministre de la santé annonce une « grande loi » présentée comme devant faciliter l’accès aux soins et l’orientation des patients dans le parcours de soins. La FSU estime qu’il y a besoin d’une véritable politique de prévention, confortant l’hôpital public, qu’il y a nécessité d’aller vers l’interdiction des dépassements d’honoraires et de lutter contre le lobbying des laboratoires pharmaceutiques.