Depuis des mois, les enseignants du lycée Paul Héraud manifestent leur désapprobation face au projet de fermeture d’une classe de 3° DP6 à la rentrée 2014.
Ce projet est consternant pour plusieurs raisons car c’est faire fi du travail et de l’investissement des collègues engagés sur ce dispositif, c’est abandonner l’idée d’une orientation choisie par les élèves (et non pas subie) puisque 97 % des élèves ont eu une affectation post-troisième sur leur premier vœu, c’est rogner l’idée d’une véritable prise en charge du décrochage scolaire et c’est aussi faire sortir de l’enseignement public des élèves qui ont du mal à trouver leur place dans un collège qui ne prend pas en compte leurs difficultés. En effet, le lycée privé Poutrain a vu passer ses effectifs de 24 à 30 cette année alors que les établissements publics de Gap fonctionnent avec 18 élèves. Le risque de renvoyer ces élèves au secteur privé est grand car les besoins sont réels. L’administration peut arguer que le nord du département a aussi des besoins qu’il faut couvrir en matière d’orientation, cependant ce n’est pas parce que des élèves sont inscrits à Briançon (au collège des Garcins) que les besoins ont baissé de manière concomitante sur le secteur sud des Hautes Alpes, fermer une filière dans ce cas revient purement et simplement à empêcher les élèves de choisir librement leur orientation. Nous refusons que les services de l’Education nationale abordent seulement les problématiques d’orientations en terme de gestion de flux d’élèves et de contraintes budgétaires sans rapport avec les choix des personnes. Il est temps que l’administration oubli son dogmatisme et mette les moyens là où il y a des besoins, à la hauteur des besoins, dans l’intérêt des élèves et d’un service public de qualité !
La FSU des Hautes Alpes