Le CTSD du mardi 21 février a débouché sur un Vote Unanime Contre des organisations syndicales représentées (Snuipp, SNES, SNEp-FSU et Sgen-CFDT, Sud Education et Se-Unsa) pour protester contre les conditions de rentrée dans les collèges du département.
Un nouveau CTSD sera convoqué. C’est l’occasion de l’ouverture de nouvelles négociations pour affiner le travail et obtenir éventuellement d’autres ouvertures de postes, bien que nous ayons déjà largement fait améliorer le projet (cf. ci-dessous : 9 créations pour 8 suppressions – Solde + 1 au lieu de – 2).
Dans l’attente, continuons le refus des HSA, votons contre les DGH des établissements, cela permettra de maintenir la pression sur l’Inspecteur d’Académie ! A suivre.
9 Créations
Anglais au Collège Vauban et Lycée d’Altitude (9 et 6) à Briançon
Italien Collège Vauban (9) à Briançon et Collège des Ecrins (9) à Embrun
SVT au Collège des Ecrins avec CSD à Guillestre
Histoire-Géographie, Mathématiques, Technologie, SVT à Saint-Bonnet
Anglais à Tallard avec CSD 8 H à Segpa de Fontreyne
Arts Plastiques à Guillestre avec CS à La Bâtie-Neuve (annulation de suppression)
8 Suppressions
EPS collège les Garcins
Lettres-Modernes et Technologie au Collège des Ecrins à Embrun
Allemand au collège de la Bâtie-Neuve
Mathématiques au collège Mauzan à Gap
Instituteur spécialisé et PLP Métallerie à la Segpa de Fontreyne
PEGC SVT-Physique au Collège François Mitterrand à Veynes
A noter que les suppressions engendrent pour l’instant 2 Mesures de Cartes Scolaires : en Allemand à La Bâtie-Neuve et Mathématiques à Mauzan sur le département (postes vacants ou départs à la retraites pour les autres).
Mais tout n’est pas encore joué, restons mobilisés !
Déclaration commune au CTSD du 21 février 2012 des représentants des personnels de l’Éducation FSU, Sgen-CFDT, Unsa et Sud Education
Les rectorats rendent leurs verdicts, les 14 000 suppressions de postes annoncées pour 2012 se concrétisent. La presse quotidienne régionale rend compte des mouvements locaux de protestation qui accueillent les fermetures de classe et les coups portés aux Rased. Parents, élus, enseignants se mobilisent un peu partout contre la casse de l’éducation.
Dans la suite négative des précédents budgets, le budget 2012 placera le second degré sous tension. Des pans entiers du service public sont mis en difficulté avec une réduction de l’offre d’enseignement et toujours moins d’adultes qualifiés face aux élèves, ce qui n’empêche nullement le gouvernement de s’attribuer un satisfecit.
Dans les Hautes-Alpes, cette politique se traduit par une nouvelle dégradation de la carte des postes en collèges.
Une étude rapide des documents fournis par l’administration permet d’envisager, afin de coller à la zone d’équité chère à notre Recteur, une tout autre situation. C’est ainsi que les BMP pourraient permettre déjà de recréer les postes supprimés l’an dernier ! Les compléments de services les plus aberrants qui mettent des enseignants à cheval sur trois collèges doivent être annulés.
Un moyen simple serait de donner plus d’heures d’enseignements en heures postes alors que l’on voit des élèves de 5° ou de 4° avoir entre 23 et 25 h seulement d’enseignement par semaine. Le qualitatif n’est jamais évoqué dans cette instance, or nous savons tous que des élèves bien formés sont des élèves qui ont suffisamment de professeurs et d’heures d’enseignement avec des moyens de dédoublement, de soutien et d’aide personnalisée. En revanche, on observe chaque année une augmentation de la charge des HSA sur des collègues de moins en moins nombreux et sur lesquels on fait peser le poids de la suppression des postes en jouant particulièrement sur leur conscience professionnelle alors que ces choix résultent d’une logique purement comptable.
Par ailleurs, l’intersyndicale condamne fermement la volonté du gouvernement de vouloir imposer coûte que coûte l’apprentissage en dernière année de formation du BAC PRO et du CAP. Elle réaffirme que la formation de tous les jeunes n’est pas une charge pour la nation mais un investissement pour l’avenir. Elle passe par la voie scolaire dans les lycées professionnels. Elle réaffirme son attachement à faire de la voie professionnelle une voie à égale dignité des voies générale et technologique. Ainsi, nous constatons qu’aucune aide n’est donnée à la qualification des élèves les plus fragiles, puisque l’Education nationale va laisser sur le bord du chemin les élèves de SEGPA du collège de Fontreyne, qui jusque-là bénéficiaient d’un cursus diplômant. Avec la fermeture du CAP sans solution de repli, nous assistons à une inertie des autorités qui ne correspond pas aux discours officiels du ministère de ne laisser personne sur le bord de la route.
C’est bien par opposition à ces choix et à ce projet global que nous refusons aujourd’hui par un vote défavorable unanime ce nouveau démantèlement du service public d’enseignement dans les Hautes-Alpes.