Gloire aux riches et guerre au peuple, telle semble être la logique d’Emmanuel Macron. Après les chômeurs, le droit du travail protégeant les salariés du privé, c’est aux fonctionnaires qu’il s’en est pris. Les récents attentats ont montré le rôle irremplaçable des policiers, des pompiers et urgentistes, mais aussi des enseignants afin d’éclairer nos enfants. Mais il faut aller au- delà. C’est l’utilité économique même des fonctionnaires qui mérite d’être réhabilitée.

Gloire aux riches et guerre au peuple, telle semble être la logique d’Emmanuel Macron. Après les chômeurs, le droit du travail protégeant les salariés du privé, c’est aux fonctionnaires qu’il s’en est pris. Les récents attentats ont montré le rôle irremplaçable des policiers, des pompiers et urgentistes, mais aussi des enseignants afin d’éclairer nos enfants. Mais il faut aller au- delà. C’est l’utilité économique même des fonctionnaires qui mérite d’être réhabilitée.

Et oui Les fonctionnaires sont productifs.

Emmanuel Macron continue d’attiser l’opposition entre « ceux du public » et « ceux du privé ». La différence entre public et privé porte sur le mode de consommation. Les produits marchands sont vendus, tandis que les services publics sont accessibles gratuitement. On ne paie pas à l’entrée de l’école ou de l’hôpital. Libre d’accès, cette consommation de service public est payée par l’impôt. L’impôt stricto sensu permet de payer le travail productif du fonctionnaire et de financer le service public utile à l’aménagement du territoire.

Les fonctionnaires et le service public coûtent moins chers.

Il n’y a pas d’actionnaires à rémunérer. Les salariés qualifiés du public sont payés en dessous de ceux du privé.

Les services publics réduisent les inégalités.

Le travail dans le public est moins inégalitaire. Emmanuel Macron est bien placé pour le savoir : les écarts de salaire dans une banque sont bien plus élevés que dans la fonction publique. Mais ce qui vaut pour le travail vaut pour la consommation. Celle de services publics réduit massivement les inégalités. Mais, c’est surtout par la dépense publique qu’elles sont réduites.

La remise en cause des statuts pas par hasard.

La remise en cause concomitante du code du travail pour le privé et du statut des fonctionnaires n’est pas anodine. Pour les libéraux, l’emploi doit être flexible. C’est oublier que le bel ouvrage suppose apprentissage, coopération, innovation, toutes choses que des travailleurs jetables ne peuvent réaliser. Que gagnerait la société à généraliser la précarité chez ses infirmières, ses enseignants . De nombreux salariés du privé comme du public (les précaires et contractuels) souffrent de la précarité : la priorité n’est-elle pas de réduire celle-ci, de faire converger les statuts par le haut ?

Quelle réforme du public ?

Comment résorber la césure entre public et privé dont souffre la France ? Cela passe par la réhabilitation de la dépense publique Mais il faut aller plus loin. Dans l’idéal, il serait mieux de vivre dans une société où, le plein-emploi aidant, chacun pourrait assumer des missions de services publics.

Comment s’y prendre ?

Par une significative augmentation de la valeur du point d’indice, prenant en compte l’inflation subie depuis plusieurs années et, en particulier, depuis 2010,

• des mesures générales permettant de compenser les pertes de pouvoir d’achat,

• le développement de l’emploi public statutaire par des créations nettes, dans les très

nombreux secteurs qui en ont besoin,

• des moyens financiers à la hauteur des besoins de service public,

• la défense d’un service public de proximité garant de la cohésion sociale.

FSU Hautes-Alpes