La réunion d’aujourd’hui comporte un unique point à l’ordre du jour consacré à la fois au bilan de la rentrée 2011/2012 et à la préparation de la rentrée 2012/2013.
Ce sont 519 nouveaux postes qui vont disparaître à la rentré scolaire.
La loi de finances organise une nouvelle saignée des moyens consacrés au système éducatif : 5700 suppressions d’emplois dans le 1er degré public, 6550 suppressions d’emplois dans le second degré public, suppressions de 400 emplois administratifs à la rentrée 2012.
Notre responsabilité syndicale est d’alerter sur les conséquences de ces décisions qui portent à plus de 70 000 le nombre d’emplois supprimés en 5 ans, à près de 100 000 depuis 2003.
Elles vont à l’encontre des besoins d’éducation et de formation des jeunes quand la formation, les qualifications et la recherche devraient être des priorités particulièrement en période de crise.
Au lendemain du sommet dit social, au moment où la France connaît les plus mauvais chiffres du chômage depuis 10ans (9,7% de la population active), annoncer de telles suppressions d’emplois relève pour le moins de l’inconscience politique et sociale !
La FSU, particulièrement inquiète de la situation des salariés, a fait des propositions articulant des mesures d’urgence avec d’autres à plus long terme.
Elle demande entre autre au gouvernement de faire jouer à la Fonction publique et aux services publics tout leur rôle pour la relance de l’emploi et renoncer à la suppression d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Alors que le chef de l’État fait mine de retenir l’emploi parmi les priorités de l’action de son gouvernement, ces suppressions participent de la progression du chômage, développent la précarité des non titulaires dont une proportion importante est recrutée sur des contrats courts et discontinus. Elles dissuadent les étudiants de se présenter aux concours de recrutement. Elles vont de pair avec l’ensemble des réformes régressives du système éducatif et de la gestion des personnels.
Enfin, elles dégradent les conditions de travail de tous les personnels, d’étude des élèves.
Pour toutes ces raisons, la FSU et ses syndicats appellent à développer les actions contre les suppressions de postes tant sur le plan local que national, en lien avec les parents d’élèves et les jeunes.
Elle appelle le CTA à se prononcer contre cette politique régressive, à revendiquer le vote d’un collectif budgétaire amendant la loi de finances 2012, à exiger un plan de rattrapage des 100 000 postes supprimés.