Le premier mai est l’occasion d’une mobilisation internationale contre les politiques d’austérité, dans tous les pays d’Europe et du Monde pour le progrès social. Cette journée internationale de luttes, de solidarités et de Paix permet aux salarié-e-s, retraité-e-s privé-e-s d’emplois, étudiant-e-s des Hautes-Alpes de se mobiliser ensemble pour un emploi, un travail et un salaire de qualité.
Austérité, chômage de masse, précarisation de l’emploi public et privé, baisses et gels des salaires …. Il y a urgence à mettre un terme à la politique de casse de l’emploi et de remise en cause des conditions de vie et de travail, en France comme en Europe
Dans ce contexte, la FSU réaffirme la nécessité de porter des alternatives à la hauteur de la situation sociale dégradée.
Elle estime qu’aujourd’hui, l’enjeu est de préparer l’avenir sous de meilleures auspices que celles que l’austérité fait peser sur les conditions d’existence de toutes et tous.
Et cela ne peut se faire qu’avec les salariés, acteurs essentiels des transformations nécessaires.
Après des années de régressions sociales, qui pèsent encore durement sur les salarié-e-s, de remise en cause des services publics, dans une situation de grave crise économique, environnementale et sociale qui perdure, fortes sont les attentes d’un réel changement, de ruptures profondes.
La FSU interpelle donc le gouvernement français sur les enjeux lourds pour l’avenir et sur les mesures à prendre pour une politique ambitieuse de créations d’emplois.
La situation de l’emploi est dramatique. Déjà 5 millions de chômeurs et chômeuses et les plans de licenciements se multiplient.
Le gouvernement ne doit plus attendre pour permettre la relance économique, résorber le chômage, améliorer la situation des salariés et contribuer à résorber l’emploi précaire.
Or le gouvernement, en contraignant les budgets publics, en cédant aux exigences patronales avec notamment le pacte de compétitivité, fait des choix qui ne lui permettent pas d’y parvenir.
L’accord national interprofessionnel, par la remise en cause du Code du Travail qu’il induit, inscrit de lourdes dégradations de la situation sociale. A un moment où les salarié(e)s ont besoin de garanties, cet accord entérine un recul des droits.
Les services publics et la Fonction publique sont indispensables non seulement parce qu’en période de crise ils contribuent à davantage de justice sociale et d’égalité, mais aussi parce qu’aucune mutation ne se fera sans eux.
Or, en restant dans la logique de réduction des dépenses publiques, le gouvernement ne se donne pas les moyens budgétaires nécessaires pour développer les politiques de rupture nécessaires.
Dans l’Education, si la loi de Refondation marque des premières avancées (créations d’emplois, rappel des valeurs qui doivent fonder l’Ecole, priorité à l’école primaire …), des manques ou des continuités avec les politiques précédentes ne permettront pas les transformations nécessaires (notamment avec une scolarité obligatoire bloquée à 16 ans). Manquant de réflexion approfondie, notamment avec les acteurs de terrain, elle ne porte pas une vision transformatrice de l’ensemble du système éducatif, de la maternelle à l’enseignement supérieur, aujourd’hui encore injuste et inégalitaire.
A elle seule, et en l’état, cette loi ne suffira pas à démocratiser notre système éducatif et à assurer à l’ensemble des jeunes l’accès à une formation et une qualification leur permettant de prétendre à des emplois de qualité.
Dans les écoles et les établissements, les besoins restent forts et les changements concrets se font attendre. La rentrée 2013 doit être celle du changement ! Or, en dépit des créations de postes, les conditions d’études des élèves et de travail des personnels ne seront pas notablement améliorées en particulier si des dispositifs contestés perdurent.
Tandis que partout en Europe, des courants populistes gagnent la rue, progressent dans les urnes. Dans le contexte d’aujourd’hui, en France, c’est aussi l’occasion d’affirmer notre exigence d’égalité des droits, égalité femmes-hommes au travail et dans la vie, égalité des genres, droit au mariage ou à l’union libre, égalité des droits entre français et étrangers, contre des courants réactionnaires qui utilisent l’actualité récente pour s’en prendre à l’ensemble des principes républicains.