D’année en année, la situation des travailleur·euses se dégrade; un plan d’austérité supplémentaire se dessine. Pour multiplier les cadeaux aux entreprises, ce qui aggrave les inégalités sociales, le gouvernement annonce faire des milliards d’économies sur les politiques sociales et les services publics, la transition écologique ou en faisant les poches des chômeurs et chômeuses, de celles et ceux qui sont malades, ou encore en s’attaquant une nouvelle fois au Code du travail. Loin de “désmicardiser” le pays, il poursuit sa politique au service des plus riches en distribuant (sans jamais réclamer de contre-parties ni même de bilans) de l’argent public aux entreprises privées , sous forme d’exonérations de cotisations sociales : plus les salaires sont bas, plus les aides publiques sont conséquentes, ce qui encourage les directions d’entreprises à maintenir des millions de salarié·es avec des fiches de paie proches du SMIC. A l’image du SMIC, il faut à minima indexer les salaires, pensions et le point d’indice sur les prix. Il y a urgence d’augmenter les salaires et les retraites. Alors que des profits records sont enregistrés, il faut sortir du choix délétère que l’on nous impose.
La précarité et la pauvreté gagnent du terrain, en particulier chez les étudiant·es : un·e sur deux travaille pour financer ses études, deux étudiant·es sur trois sautent régulièrement des repas et plus de trois étudiant·es sur dix renoncent à des soins faute d’argent. Un·e sur deux est mal logé·e. Un.e étudiant.e sur 5 ne mange pas à sa faim. Il faut augmenter les minima sociaux, les bourses d’études et réformer en urgence ce système d’aide pour que chacun·e puisse étudier dans des conditions dignes.
Jusqu’à quand pourrons nous supporter ces dégradations. Pas de fatalisme! La FSU appelle à s’opposer aux politiques d’austérité en France comme en Europe. La FSU appelle à résister aussi face au poison de l’extrême-droite qui distille ses discours sournois! Notre organisation milite pour le renforcement de la protection sociale et s’oppose aux projets de contre-réformes qui réduisent petit à petit les droits et conquis des travailleurs et travailleuses.
Le syndicalisme agace les gouvernants. Cellule de veille d’alerte et d’expression, les dirigeants dans leur diversité réduisent les modalités d’action et de fonctionnement des syndicats pour gérer avec le moins d’entraves possible les salariés; peut-être rêvent-ils au doux temps des républiques bananières.
Alors le 1er mai doit perdurer pour permettre à chacun d’exprimer ses choix de société. Il doit aussi être le prolongement des mobilisations du 8 mars pour l’égalité réelle des citoyens et citoyennes alors que les femmes sont moins payées et davantage en situation de précarité.
Ainsi la FSU appelle chaque travailleuses et travailleurs, mais aussi jeunes, étudiant·es et retraité·es, à manifester le 1er mai contre l’austérité, pour l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix juste et durable dans le monde.
Rendez-vous à Gap devant la Préfecture à 10h