Après le rassemblement de samedi dernier à Briançon et de lundi à Gap, la FSU des Hautes-Alpes appelle à se mobiliser pour les réfugiés.

Elle prendra toute sa part dans les réunions et rassemblements organisés.

40000 morts de 2000 à 2014

dont 22000 en tentant de rejoindre l’Europe

2500 morts noyés en Méditerranée depuis le début de l’année 2015

dont 1 petit garçon de 3 ans retrouvé sur une plage de Turquie

Cette énumération morbide à elle seule devrait suffire aux Etats pour ouvrir leurs frontières aux réfugiés pour qu’ils rejoignent en toute sécurité nos pays, champions de la démocratie, de la liberté et de la paix.

Il est temps de joindre les actes aux traités, aux conventions et aux déclarations universelles.

Il ne sert à rien de fermer les frontières à cette réalité contemporaine qu’est la mobilité des peuples, relevant du fait social et rappelons-le, qui a toujours été constitutive de la création et de la croissance des nations.

Faciliter l’arrivée des étrangers en ouvrant les frontières :

- permet de mieux prendre en compte les besoins

- de mettre les réfugiés dans la lumière de la légalité

- d’assurer de meilleures conditions d’accueil

- de marquer un coup d’arrêt aux trafics des passeurs

Ouvrir les frontières c’est faire appliquer la déclarations universelle des droits de l’homme qui assure le droit de chacun de pouvoir quitter son pays. C’est ne pas déterminer la vie et la mort des individus par l’endroit où ils sont nés.

Ouvrir les frontières c’est aussi contribuer à l’augmentation du progrès social en faisant disparaître la notion même d’immigration illégale. C’est rendre visible et augmenter leur contribution aux prestations sociales et à celles de leurs employeurs. Cela permettrait également de déployer le potentiel économique des nouveaux venus dans leur pays de destination et leur pays d’origine.

Mais pour cela il faut mettre fin à ce régime officiel de pensée et d’action qu’est la guerre aux migrants et aux réfugiés et qui a déjà fait plusieurs milliers de morts.

Il faut lutter contre l’obscurantisme qui a déjà trop noircit des pages entières de notre histoire et contre lequel nous nous sommes rassemblés pour y mettre fin en nous dotant d’institutions créées sur des valeurs de politiques humanistes.

Croire aux fantasmes de l’invasion en écoutant les marchands de peur, c’est obéir à tout ce qui nous éloigne de notre humanité. Car c’est bien de cela dont il s’agit, notre humanité.

LA FSU HAUTES-ALPES