Le Conseil départemental de l’Education nationale s’est réuni le 7 juin 2013. Les élus de la FSU ont présenté une motion qui a été mise au vote et approuvée par la majorité des membres du CDEN (cf. texte ci-dessous).

TEXTE DE LA MOTION

Les enseignants manifestent leur désapprobation sur l’organisation de l’élaboration des nouveaux horaires des écoles telle qu’elle nous est proposée à ce jour. Si les Maires étaient en responsabilité pour appliquer le décret dès la prochaine rentrée, il incombe maintenant à l’ensemble de la communauté éducative de trouver une organisation qui satisfasse chaque partenaire : mairies, parents et bien sûr enseignants, école par école.

Or, le temps est compté et les enseignants se sentent une nouvelle fois évincés de leur droit à participer sereinement à cette concertation. Les faits montrent que dans les villes importantes, la précipitation de la mise en œuvre pousse à un nivellement des horaires des différentes écoles qui imposera aux enseignants des choix pédagogiques contraires à leurs souhaits.

Nous sommes entrés dans l’ère du bricolage et du « bidouillage ». Quid de la philosophie du décret sur la nouvelle organisation des horaires puisque toutes les dérogations sont possibles et imaginables. Ne parlons pas de l’équité ni de l’égalité des « prestations » retenues en fonction ou non des moyens financiers de la commune.

D’ailleurs nombreuses sont celles qui préfèrent attendre septembre 2014 pour cette mise en place espérant s’inspirer des communes cobayes, celles qui « passent » en 2013, dont le nombre n’atteint pas le cinquième (18.6%) des communes au niveau national et concerne à peine plus du cinquième (22.3%) des élèves du premier degré. Pourquoi cette précipitation et cette marche forcée à vouloir faire dès la rentrée 2013, repoussant à plus tard d’autres aspects de la loi de refondation de l’école très attendus par la profession pour la réussite de tous les élèves, comme des effectifs moindres, une meilleure prise en charge des élèves en difficulté par des réseaux d’aide complets et en augmentation, des programmes revus, un vrai dispositif « plus de maîtres que de classes », l’accueil des « moins de trois ans », la remise à plat de l’évaluation, …

De plus, ce choix de mise en œuvre à deux vitesses est un « casse-tête » et une « usine à gaz » pour les personnels enseignants et n’augure rien de bon pour leurs futures conditions de travail.

C’est pourquoi le SNUipp-FSU demande toujours la réécriture complète de ce décret et le report pour tous de sa mise en œuvre en septembre 2014.



Une réelle concertation sur la faisabilité commune par commune s’impose à tous les partenaires, s’il le faut en définissant un cadre où les moyens sont alloués en toute équité. Le SNUipp-FSU y entend jouer tout son rôle.

L’éducation doit être à l’identique sur tout le territoire, notamment sur un territoire rural et de montagne comme celui des Hautes-Alpes sans dépendre de la couleur politique du maire.