Le projet de loi actuellement débattu au parlement n’est pas acceptable. Après les mobilisations de 2010, la déception et la colère sont grandes notamment devant le nouvel allongement de la durée de cotisation à 43 annuités à terme et la non suppression du système décote surcote. Cela revient à reculer encore l’âge de départ à la retraite et à baisser le niveau des pensions des retraités. La mise à contribution, une fois encore, essentiellement des salariés et des retraités, qui subiront le retard de la revalorisation des pensions – puisque le gouvernement propose de compenser intégralement l’effort demandé aux entreprises par de nouvelles exonérations des cotisations de la branche Famille – est intolérable.

Cette réforme, si elle devait être votée, renforcerait les inégalités existantes, particulièrement entre les femmes et les hommes. C’est aussi une réforme injuste pour la jeunesse qui voit encore un peu plus s’éloigner la possibilité d’une retraite à taux plein tout en travaillant plus longtemps. Nous ne pouvons laisser cet héritage à la jeunesse ! La FSU demande que ce projet soit abandonné et que soit mise en œuvre une autre réforme prenant en compte les revendications et propositions alternatives que porte la FSU avec d’autres organisations.

Les mesures annoncées pour la prise en compte de la pénibilité, les jeunes et les femmes sont à approfondir pour être à la hauteur des besoins. Et la FSU continuera de porter ses revendications sur ces sujets et notamment la prise en compte des années d’études, la reconnaissance des années travaillées à l’étranger ou sous le régime de « libéralités » dans le calcul des pensions.

Le report de la revalorisation en octobre, la fiscalisation du supplément de pension pour 3 enfants et plus cumulée aux précédentes mesures impactera le pouvoir d’achat des retraités dès 2014.

La journée d’action du 10 septembre à l’appel de la FSU, CGT, FO et Solidaires a permis au débat sur les retraites d’être posé. Elle a aussi pesé dans le renoncement du gouvernement à certaines mesures comme l’alignement entre le public et le privé.

La FSU poursuit sa campagne d’information et de débats. Il est en effet nécessaire de gagner la conviction de l’opinion sur d’autres alternatives possibles à cette réforme. La FSU estime que ces propositions sont réalistes à condition de se donner les moyens de leur financement.