Contribution de la FSU des HAUTES –ALPES dans le cadre de la concertation « Refondons l’École de la République » : vous trouverez ci-dessous un

résumé des propositions élaborées par les syndicats de la FSU Education (Snes-Snep-Snuep-Snuipp) pour la réussite de tous les jeunes.

Parler de l’école et du territoire, c’est d’abord parler du territoire national.

L’éducation doit rester nationale et le service public laïque d’éducation doit jouer tout son rôle : donner les moyens de la réussite à tous les élèves sur tout le territoire qu’il soit rural, de montagne ou urbain. C’est le principe d’égalité d’accès à l’enseignement.

Pour un système scolaire national, public, laïque et gratuit de la maternelle à la terminale.

Vecteur essentiel de la réussite de tous les jeunes, la mixité sociale et scolaire doit être favorisée. Cela nécessite quela carte des options et des formations soit revue pour être sans discontinuité territoriale et également riche partout, en opposition avec la logique actuelle des « pôles de compétitivité » et de la « mise en réseau des établissements ».

L’École rurale et de montagne est un enjeu sociétal comme lien social et un facteur du développement local. C’est pourquoi l’Etat doit lui donner les moyens réels de vivre en prenant en compte sa diversité car à l’image de l’école en milieu urbain, l’idée de penser à un modèle unique d’organisation serait vain.

Ne pas appliquer les mêmes coefficients aux établissements ruraux qu’aux établissements urbains : des moyens différenciés ne signifient pas des programmes scolaires spécifiques ou des ambitions différentes mais bien les mêmes exigences partout sur tout le territoire. La FSU exige que des fonds de péréquation soient mis en place pour compenser les inégalités de revenus entre les collectivités territoriales. C’est à partir de la définition nationale des missions et de l’ambition qu’on porte pour les élèves que l’on pourra déduire les éventuelles évolutions administratives et territoriales et non pas faire l’inverse.

Diminuer les effectifs par classe. pour améliorer les conditions de scolarisation et d’étude des élèves, de travail des personnels. Améliorer la qualité des locaux.

Repenser une carte scolaire visant à garantir la mixité dans tous les établissements, en lien avec un développement harmonieux de tous les territoires.

Construire une culture commune ambitieuse de la maternelle à la Terminale en opposition à une école du socle qui n’évalue que des compétences transversales.

C’est au service public laïque d’éducation que revient la mission de permettre à chaque jeune, et en particulier à ceux qui n’ont que l’école pour les acquérir, d’avoir accès et de maîtriser les connaissances et la culture a travers des disciplines bien différenciées (littéraire, scientifique, économique et sociale, artistique, nouvelles technologies, sportive, technologique, professionnelle…). Le sport scolaire, spécificité française, y contribue pleinement. Le forfait d’animation sportive de 3h intégré au service des enseignants d’EPS doit être pérennisé et développé.

Favoriser la scolarisation des moins de 3 ans, dans les conditions d’accueil qui respectent les caractéristiques la petite enfance.

Favoriser la diversité des approches pédagogiques :

- développer le « plus de maîtres que de classes » dans le 1er degré
- ainsi que les dédoublements et le travail en petits groupes de la maternelle à la terminale,

pour faire entrer tous les élèves dans les apprentissages.

Mieux prévenir les difficultés scolaires

- développer les RASED.
- organiser le soutien et l’aide aux devoirs dans le temps scolaire en lien avec le travail en classe et avec des personnels de l’éducation nationale.(temps à inclure dans le service des enseignants).

Mettre en place dans les établissements et notamment dans le secteur rural et de montagne des équipes pluri-professionnelles complètes en lien avec les équipes de direction : personnels d’enseignement, d’éducation, administratifs et de service, de service social et de santé, conseillers d’orientation-psychologues… avec des moyens leur permettant de travailler, ensemble, à la réussite et au bien-être de tous les jeunes.

Travailler les liaisons écoles/collège/lycée/enseignement supérieur par des temps de concertation et de travail en commun inclus dans le temps de service ainsi qu’une prise en compte des spécificités de chaque niveau dans la formation de tous les enseignants.

Répondre à toutes les exigences d’orientation des élèves en augmentant le nombre et la diversité des sections professionnelles, technologiques et d’enseignement adapté sur tout le territoire afin que chacun-e-, quel que soit son lieu d’habitation, puisse accéder à la filière de son choix.

Mettre en place une vraie formation initiale des personnels liant intimement formations universitaires disciplinaire et professionnelle, mais aussi recherche, avec accès à un véritable master car enseigner est un métier qui s’apprend et qui se perfectionne. Il faut donc également une formation continue de qualité, en lien avec la recherche, permettant à chacun d’améliorer ses pratiques tout au long de sa carrière.