Depuis 4 ans, le Ministère de l’Education nationale a supprimé plus de 52 000 postes.

Le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux met l’Ecole publique à genoux, ne lui permettant plus d’assurer ses

missions de Service public. Ce dogme ne permet plus aux personnels d’exercer leur métier avec sérénité et professionnalisme.

Les personnels de l’Education, les parents et les jeunes se sont mobilisés régulièrement au cours de l’ année dernière pour

dénoncer les 16 000 nouvelles suppressions de postes effectives lors de cette rentrée scolaire alors même que plus de 60 000

élèves supplémentaires sont attendus.

Ces suppressions associées au manque d’ambition éducative dégradent encore plus les conditions d’apprentissage des élèves et

de travail des personnels.

Dans les Hautes-Alpes, la rentrée 2011 c’est :



- 14 fermetures de classes dans le premier degré

- suppression de 5 postes (Equivalent Temps Plein) dans les

collèges

- un recours massifs aux contractuels, aux heures supplémentaires

(HSA – Heures Supplémentaires Années) dans l’ensemble du

second degré

- des effectifs de classes très chargés (des classes de 6ème à 30 élèves, des classes de Lycée à 36 voire plus, des classes multi-niveaux à 26 dans le premier degré, etc.

Dans ce contexte, la campagne publicitaire sur les recrutements lancée par le Ministre de l’Education nationale sonne comme

une provocation d’autant que la préparation du prochain budget prévoit de nouvelles suppressions d’emplois et n’affiche d’autre

objectif pour le système éducatif que la recherche d’économies.

Si le gouvernement cherche à tromper l’opinion en affirmant sans cesse, comme si cela pouvait convaincre, que l’on peut faire «

plus avec moins », la France reste un des pays qui investit le moins dans son éducation et donc dans l’avenir.

En plus de la question fondamentale des postes, la politique éducative, l’avalanche de mesures inadaptées, incohérentes et

précipitées maintiennent un système éducatif inégalitaire qui ne permet pas de lutter réellement contre l’échec scolaire.

La nécessité d’une toute autre politique éducative passe aussi par un budget plus volontaire. Pour cela, les organisations FERCCGT,

FSU, SGEN-CFDT, UNSA Education appellent les personnels de l’Education nationale et de l’enseignement agricole publique à

se mettre en grève le 27 septembre prochain. Elles exigent l’arrêt des suppressions d’emplois, une autre logique pour le prochain

budget et une transformation démocratique du système éducatif afin d’assurer la réussite de tous les élèves.

Aujourd’hui plus que jamais, notre pays a besoin d’un système éducatif qui s’attaque réellement aux inégalités scolaires et traite

la situation des élèves en grande difficulté. D’autres choix pour la réussite de tous les jeunes sont nécessaires afin que l’École

remplisse les objectifs d’une École démocratique, ambitieuse et émancipatrice.

Pour que la rentrée 2012 ne ressemble pas aux précédentes

TOUS EN GREVE

Manifestation devant l’Inspection Académique à 10 H 30