L’enseignement professionnel scolaire doit prendre toute sa place dans le service public d’Éducation laïque.

C’est une exigence sociale.

Les politiques mises en oeuvre par les gouvernements successifs ont eu pour conséquences de déstabiliser et d’affaiblir l’enseignement professionnel sous statut scolaire. La régionalisation, les différentes relances de l’apprentissage, l’appauvrissement de la formation des professeur-es de lycée professionnel, le manque d’investissement ainsi que des réformes et des rénovations de diplômes mal pensées ont contribué à fragiliser cette voie de formation.

Ce sont des luttes, des alliances et du courage politique qui ont permis de scolariser la formation professionnelle et faire qu’aujourd’hui plus de jeunes puissent accéder à un diplôme reconnu par les conventions collectives. Si la massification scolaire a bien eu lieu, il n’y a pas eu pour autant de démocratisation scolaire.

Aujourd’hui, certain-es candidat-es à la présidentielle veulent poursuivre la régionalisation en transférant les pleines compétences du système de formation professionnelle aux régions y compris la formation professionnelle initiale sous statut scolaire. D’autres encore préconisent la liquidation de cette voie de formation par le projet de fusion des CFA et des lycées professionnels et la mise en place du seul apprentissage comme voie d’accès aux métiers.

Or, ces discours, qui prônent l’exclusivité de la formation professionnelle aux seules entreprises, marquent un recul sans précédent en termes de démocratisation. Alors qu’aujourd’hui, près de 700 000 lycéen-nes bénéficient de la formation professionnelle scolaire, il est urgent de mettre en oeuvre une politique éducative ambitieuse au service de tous les jeunes.

Dans ce cadre, le SNUEP-FSU entend formuler 6 priorités politiques déclinées en 28 propositions concernant autant les élèves que les personnels de l’enseignement professionnel public.