Les représentants du personnel du CTSD 05 ont décidé de ne pas siéger pour dénoncer les conditions et la mascarade de consultation des élus du département.

En effet, notre désaccord porte sur la forme :

Les documents relatifs aux DGH ont été diffusés d’abord aux chefs d’établissement avant les élus du personnel au mépris des règles élémentaires du dialogue social. En divulguant ces informations, l’administration remet en cause le bon fonctionnement de ces instances et nuit à la défense des intérêts collectifs.

Les données chiffrées sont elles aussi très lacunaires. Le fait que l’Inspection des Hautes-Alpes ne donne pas d’éléments sur les effectifs par classe ni même par niveau empêche le travail des élus. Les critères retenus pour la répartition des DGH, déjà vivement critiqués l’an dernier, reviennent encore cette année et sont toujours aussi discutables notamment parce qu’ils ne prennent pas en compte la spécificité des établissements et leurs besoins en enseignements (dédoublements, horaires suffisants suivant les disciplines, offres en langues vivantes et anciennes, soutien, diversités des options, ULIS, sections sportives… qui devront être supportées par l’enveloppe des établissements).

Nous dénonçons cette méthode de travail qui méprise les demandes des représentants du personnel et ne leur laisse aucune marge de manœuvre. Le CTSD n’est pas une chambre d’enregistrement du travail de l’administration !

Sur le fond, nous refusons de siéger pour signifier notre désaccord sur les suppressions de postes : -12.3 prévues pour la rentrée 2015.Ce qui porte à -15 postes d’enseignants dans les seuls collèges du département depuis 2012.

Les DGH sont en baisse partout et le H/E en hausse avec 6 classes supprimées, donc la rentrée dans les collèges est déjà envisageable : moins de moyens pour tous les élèves et plus d’élèves par classe. Les conditions de travail des enseignants (qui seront plus nombreux à partager leur service sur plusieurs établissements) vont se détériorer justement à l’heure où le ministère engage une réflexion sur la Qualité de la Vie au Travail !

La politique de l’éducation prioritaire est tout aussi inadmissible avec 3 établissements sur 4 qui sortent de ZEP (L’Argentière, Serres et Veynes). Encore une fois nous constatons le manque de considération des particularités de notre département (ruralité, éloignement, variété des situations sociales..). Où est la priorité à l’Education dans les Hautes-Alpes ?

Les élus du personnel refusent de participer à ce simulacre de dialogue social et attendent d’être respectés dans leur rôle de défense des personnels au service de l’intérêt général.

La déclaration en fichier joint…